Delhaize : 63 magasins intégrés fermés sur 128, le dépôt de produits frais à l'arrêt à Zellik
Economie
Soixante-trois des 128 magasins Delhaize intégrés sont encore fermés jeudi en raison d'actions du personnel contre le...
Info
Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement
"Les problèmes chez Delhaize sont loin d’être résolus", titre en une du Nieuwsblad.
"Grève d’usure. Les syndicats menacent de débrayer pendant des mois". C’est la une du Laatste Nieuws.
"Le conflit s’enlise" (L’Echo).
"Blocage total", en une de La Libre. Le quotidien appelle les deux parties à renouer le dialogue. D’urgence. "Si rien ne bouge, les conséquences sociales, économiques et concurrentielles pourraient être irrémédiables." Parce que, écrit Dorian de Meeus dans son édito, il faut oser le dire, les responsabilités dans ce passage sous franchise sont partagées. Le groupe Delhaize est dans une impasse, dans ce marché hyperconcurrentiel. "Dans le même temps, le manque de polyvalence des métiers internes et la rigidité des conventions collectives ont freiné la flexibilité de l’entreprise. Les syndicats ne peuvent totalement se dédouaner de leur part de responsabilité. Ce serait nier le passé. Et, en diabolisant le modèle des franchises, ils n’ouvrent aucune piste d’avenir."
"Qui franchise sans sommation récolte la colère", écrit Béatrice Delvaux dans l’édito du Soir. Elle voit un parallèle avec l’annonce en 1997 de la fermeture de l’usine Renault à Vilvorde. Fermeture immédiate et sans sommation. La colère avait alors éclaté, le dégoût aussi. Les syndicats avaient organisé des manifestations monstres d’envergure européenne.
" C’est ce souvenir qui a resurgi lors de l’annonce, le mardi 7 mars dernier, par Delhaize, du passage d’un coup sous franchise de ses 128 supermarchés." Même radicalité, même rupture avec la tradition sociale, même irrévocabilité. "Franchiser sans sommation, c’est récolter la colère et perdre le respect de son personnel. La direction de Delhaize, comme celle de Renault il y a 26 ans, ne peut pas se dire surprise de la réaction qui lui est opposée. C’est son droit de restructurer l’entreprise, mais c’est son devoir de le faire avec des manières et en y mettant le prix."
L’Avenir ne dit pas autre chose : Delhaize ne laisse plus la place à la moindre concertation sociale, ni au moindre compromis "à la belge". "Les derniers événements le démontrent un peu plus tous les jours. Lors des derniers conseils d’entreprise, les syndicats sont ainsi accueillis par les forces de l’ordre et services de sécurité, suivis par une direction ne discutant pas avec les représentants du personnel, mais leur signifiant à l’infini les tenants et aboutissants de leur décision. Plus explicite que cela, c’est impossible : la direction refuse toute concertation sociale."
L’entreprise de parcs d’attractions a fait la une de l’actualité après des dizaines de plaintes de travailleurs qui dénonçaient les mauvais traitements au sein du groupe.
La maison mère Studio 100 a pris une décision forte : elle écarte le manager de Plopsa, Steve Van den Kerkhof (ainsi que son adjoint). Une décision difficile, dit De Tijd, parce que c’est lui qui, en 23 ans, a transformé Plopsa en un groupe international de parcs d’attractions et en une véritable machine à profits. La direction doit maintenant lui trouver un remplaçant. Quelqu’un qui sera en mesure de redorer l’image d’une entreprise qui aime se présenter comme aussi sympathique que ses petits personnages, lutin Plop et autres. La réalité s’étant avérée bien différente.
Aux côtés de Delhaize et de Plopsa, une troisième marque belge fait l’objet d’un édito dans la presse écrite ce mercredi, c’est Telenet. Une marque belge mais avant tout flamande. Peut-être plus pour longtemps. La société pourrait bien passer complètement dans des mains étrangères, puisque Liberty Global, le groupe américain qui possède déjà 59% du câblo-opérateur flamand, va lancer une OPA sur le solde du capital de sa filiale Telenet.
De Standaard nous rappelle l’origine de Telenet, créé il y a un peu plus d’un quart de siècle sous l’impulsion du gouvernement flamand. C’est l’idée de Luc Van den Brande (CVP, aujourd’hui CD&V), le deuxième ministre-président flamand. Telenet est alors le symbole de ce que la Flandre est capable de faire : une Flandre sûre d’elle et qui maîtrise les technologies. Telenet fait alors figure de concurrent flamand de Proximus (Belgacom à l’époque).
Au fil du temps, le câblo-opérateur flamand est passé d’un projet politique à une société cotée en bourse comme tant d’autres. Si Telenet est absorbé par Liberty Global, il deviendra la filiale d’une multinationale sans scrupule, pour laquelle seule compte la rentabilité. "Loin de l’enthousiasme idéologique flamand des premiers jours", conclut Ruben Mooijman.
Recevez une fois par jour l'essentiel de l'info
Soixante-trois des 128 magasins Delhaize intégrés sont encore fermés jeudi en raison d'actions du personnel contre le...