Après 5 ans de bruit et de poussière, ça y est, les travaux à la prison de Namur sont terminés. Aucune rénovation d’ampleur n’avait été entreprise depuis l’ouverture de la prison en 1874. Cette prison d’une capacité de 250 places dispose désormais de cellules propres et de sanitaires dignes de ce nom. Budget : 20 millions d’euros. Détenus et personnel apprécient ce nouvel environnement de vie, mais cela ne veut pas dire pour autant que la situation est toute rose. Immersion.
Il n’a pas été possible de pousser les murs, les cellules font toujours 9 mètres carrés, mais celles-ci sont désormais beaucoup plus lumineuses. Pour ce faire, les ingénieurs et architectes sont repartis de zéro. "Il ne restait que les murs", se souvient Antoine Pirlot, ingénieur à la régie des bâtiments (la structure en charge des prisons). "On a agrandi les fenêtres. Avant, il n’y avait que la partie supérieure à plus de 70 cm de haut. Les détenus ne voyaient pas l’extérieur", se souvient l’ingénieur. Le coin sanitaire a également été revu dans les cellules duo. La toilette et l’évier sont séparés du reste de la pièce par une cloison qui offre un peu d’intimité.