Moteurs MotoGP

La régularité de Bagnaia, les errements de Quartararo : voici comment la course au titre s’est inversée en MotoGP

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© AFP or licensors

14 unités d’écart et deux courses à disputer, voilà les données mathématiques avant le sprint final pour le titre mondial MotoGP qui va opposer Francesco Bagnaia et Fabio Quartararo. L’Italien a l’avantage aux points mais pas seulement. Ces dernières semaines, la courbe de performance entre les deux candidats au sacre penche clairement dans son sens.

91 points d’écart à la mi-saison pour Quartararo

Bagnaia en pole pour les lauriers à ce stade de la saison, personne n’aurait pu imaginer ce scénario le 19 juin dernier au soir du Grand Prix d’Allemagne au Sachsenring. A l’époque, Fabio Quartararo, tenant du titre, mène la danse malgré un début d’exercice fait de haut et de bas. Le Français a aligné trois victoires et trois deuxièmes places sur les dix premières courses et totalise 172 points. Son rival italien ? Il est loin, très loin. Le compteur du pilote Ducati est bridé à 81 unités. Le Turinois va vite (deux victoires) mais il abandonne beaucoup trop souvent (quatre fois dont trois fois en quatre courses). A cet instant, il n’est même pas question de duel.

Moto GP -Saison 2022

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Assen, théâtre de la bascule

La bascule s’opère à Assen. Dans la cathédrale néerlandaise on assiste à la résurrection de Francesco. Il aligne la pole et la victoire avant d’ajouter trois autres succès. Dans le même temps, Fabio se contente d’une deuxième place. Sa marge fond. 211 à 181. Bagnaia est revenu dans ses rétros.

L’Italie a trouvé la bonne carburation et surtout de la régularité dans ses performances. Sa Ducati ronronne de plaisir et les résultats suivent. Dans le même temps, "El Diablo" marque clairement le pas.

Le naufrage thaïlandais symbole de la chute de Quartararo

Depuis la mi-saison, il n’a inscrit que 47 maigres points, dont 20 lors de son dernier podium en Autriche. Il y a eu son accrochage avec Marc Marquez en Aragon. Il reste carrément sur un double "zéro" dont un naufrage sous la pluie thaïlandaise. Jamais dans le coup dans des conditions qui auraient pu lui convenir, pas en confiance, il termine à une inconcevable 17e place. Handicapé par une Yamaha moins performante et sous pression, il commet ensuite une erreur en Australie. "Je n’ai rien fait de vraiment bizarre mais, au freinage, il y avait un peu plus de vent dans le dos, j’ai freiné de manière un peu trop agressive, et ça m’a déséquilibré […], je ne peux en vouloir qu’à moi-même", explique-t-il alors. Peut-être, la faute de trop. Celle en tout cas qui permet à "Pecco" de prendre la main au championnat.

"Il ne faut pas que je sois effondré car il va falloir que je me réveille", affirme Quartararo. Deux rendez-vous sont encore au calendrier et tout peut encore arriver. Le palmarès de l’Italien ne renseigne qu’un titre en Moto2 et il se retrouve dans la position du chassé. Il devra résister à la pression pour être titré dans la catégorie reine.

Un titre qui pourrait se matérialiser dès ce week-end en Malaisie. Le leader doit marquer onze points de plus que son dauphin. Si Bagnaia gagne et que son concurrent français ne se classe pas dans les trois premiers, par exemple.

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