La ville de Wavre va-t-elle renoncer à construire une piscine sur son territoire? Promesse de campagne de la majorité libérale en 2012 et 2018, le projet a fait l’objet d’études diverses ces dernières années. Mais la Régie communale des Sports, qui est à la manœuvre, semble avoir renoncé. Dans son plan d’entreprise 2022-2026 qui sera soumis la semaine prochaine au conseil communal, les quatorze millions d’euros prévus jusqu’ici pour la piscine (dix millions en fonds propres et quatre millions de subsides de la Province du Brabant wallon) ont disparu du tableau des investissements.
Récemment, lors d’une réunion du conseil d’administration de la Régie communale, la bourgmestre, Françoise Pigeolet, aurait indiqué que ce n’était plus le moment de construire une piscine, compte tenu du coût des inondations qui ont frappé la commune l’été dernier et des incertitudes liées à la crise sanitaire.
"Nous tenons à réagir fermement par rapport à cela parce que nous considérons que la ville a besoin d’une piscine compte tenu des quelque 10.000 enfants qui fréquentent l’enseignement obligatoire à Wavre, indique Benoît Thoreau (cdH), conseiller communal de l’opposition. Je pense que ces enfants, et bien sûr tous les habitants de la commune, méritent d’avoir une piscine."
"C’est quand même interpellant de se dire que certains dossiers qui ne semblent pas prioritaires avancent, tandis que d’autres, comme une piscine, qui sont prioritaires, n’avancent pas", ajoute Christophe Lejeune, chef de file Ecolo au conseil communal.
Et de s’interroger, par exemple, sur la Sucrerie. Inauguré juste avant la crise sanitaire, le hall culturel polyvalent pèse lourd (trop?) sur les finances communales.
"Pourquoi avoir commencé par la Sucrerie? Et pourquoi avoir mis autant d’argent dans la Sucrerie? La piscine est nécessaire et indispensable, mais on a dépensé notre argent à autre chose et ça c’est très dommage."