Lancée en 2004, sous le gouvernement Verhofstadt, juste après l'accident de Ghislenghien, la réforme des services de secours n'a véritablement avancé que depuis trois ans.
Devant aboutir en 2014, elle est comparable à celle des polices, et devrait complètement redessiner le paysage de la sécurité civile en Belgique.
Les 34 zones de secours se mettent progressivement en place. Pour les rendre opérationnelles, il reste quelques obstacles à franchir, comme l'explique Marc Gilbert, le président de la Fédération des Sapeurs-Pompiers : "Il faut d'abord mettre en place un service d'inspection général pour contrôler ces zones de secours et les moyens financiers qui sont engagés", dit-il.
"Il faut aussi bien définir les statuts administratifs, et qu'on puisse définir les conditions réelles pour être commandant de zone, afin de pouvoir travailler de façon correcte".
Parmi les dossiers, celui des statuts des membres des services de secours est le moins bien accueilli par les syndicats. Selon Eric Labourdette, du SLFP, "le point le plus important est celui du statut administratif et pécuniaire qui sera d'application pour tous les membres opérationnels des services de secours". Un point qui ne les "enchante pas", dit-il. "Il nous reste encore huit pages de remarques".
Au cabinet de Joëlle Milquet, on espère pouvoir déposer les arrêtés début décembre. On estime que la réforme sera alors réalisée à 95%.
Pierre Magos
