Les hommes du feu réclamaient d'abord et avant tout des moyens pour harmoniser le statut des pompiers volontaires et celui des professionnels. Marc Gilbert, président de la Fédération des sapeurs- pompiers de Belgique le reconnaît, sur ce chapitre le progrès est réel: "On a quand même un financement qui avoisinerait à peu près les 20 millions d’euros chaque année, à partir de 2015 et jusque et y compris 2018. Donc on a là une certaine avancée".
Pour la formation, qui était l'autre demande urgente des pompiers, le budget est aussi en hausse: "On va avoir une augmentation sensible pour la formation. Nous nous retrouvons avec 9 millions d’euros, ce qui est quand même relativement important" poursuit Marc Gilbert, qui déplore le fait que ce sera alimenté par des ponctions dans le budget normalement dédié au fonds Seveso. Ce qu'on donne d'une main, on le reprend de l'autre: "On a fait un pas dans la bonne direction. Mais je crois que c’est totalement insuffisant. Il nous faut d’autres moyens pour travailler d’une manière minimale. A défaut de moyens, nous allons droit à la catastrophe" prévient Marc Gilbert.
Dernière incertitude: il n'y a dans l'accord aucun engagement sur un statut pour les pompiers volontaires.
Enfin autre motif d'inquiétude: la réforme ne se mettra en place qu'à partir de 2014. Le gouvernement actuel engage donc la future majorité au moins jusqu'en 2018. Avec toutes les incertitudes que cela comporte.
Thierry Vangulick