Avec la réforme de la police de la Ministre de l'Intérieur Joelle Milquet, les différentes zones de police locale espéraient pouvoir enfin mettre d'avantage d'hommes sur le terrain. Mais cette réforme prévoit que des tâches, normalement prises en charge par le Fédéral, le seront à l'avenir par la police locale. Voilà qui inquiète Claude Bottamedi, chef de corps de la zone Orneau-Mehaigne: "Je peux comprendre qu'il y ait des difficultés financières au niveau de l'Etat mais ce n'est pas une raison pour renvoyer vers les zones de police, toutes les missions que d'autres ne veulent plus ou ne peuvent plus assumer. Nous allons devoir nous investir plus encore en matière judiciaire, par exemple, pallier aux carences de laboratoire de police technique et scientifique en faisant des relevés d'emprunte sur le lieu de vol, s'impliquer en matière de criminalité informatique".
Des missions supplémentaires qui se feront inévitablement au détriment de la police de proximité, ajoute le chef de corps qui précise, qui ajoute : nous n'avons ni les spécialistes, ni le moyens pour répondre à cette demande. Côté syndical aussi, on voit rouge.
"Quand on parle de plus grande synergie comme le fait Madame Milquet et plus grande synergie entre la police judiciaire fédérale et les services locaux de recherches, nous savons très bien ce que ça veut dire", dit Thierry Belin, porte parole du SNPS. "C'est que nous allons, nous services locaux de recherches, avoir de nouvelles missions de nouveau en plus de celles que sont déjà les nôtres."
Des inquiétudes du terrain, qui tranchent avec l'élan d'optimisme de la Ministre. La semaine passée, elle assurait que via sa réforme, elle pourrait réinjecter des moyens vers les services opérationnels.
O. Leherte