De son côté, la société Umicore a publié un communiqué le jeudi 10 décembre sur son site web. On peut y lire : "Umicore a répondu à toutes les questions posées par la RTBF contrairement à ce qui est prétendu dans le reportage".
De nouveau, cette affirmation est incorrecte. Dans le reportage, nous avons déclaré d’une part que "La société a refusé de nous accueillir. Alors, la visite, on a dû la faire depuis l’espace public". D’autre part, nous avons mentionné que : "Umicore a refusé toutes nos demandes d’interview".
Il n’est pas encore possible de recevoir des visiteurs sur nos sites
Pour le prouver, nous partageons des échanges de mails avec la société. Le 17 juin, la porte-parole d’Umicore, Marjolein Scheers a écrit à notre journaliste : "Nous avons pris des mesures assez strictes sur la propagation de COVID-19. Malheureusement, il n’est pas encore possible de recevoir des visiteurs sur nos sites."
Après avoir reçu quelques réponses factuelles et parcellaires sur les décharges présentes à Olen (quels types de déchets dans quelle décharge, le montant des provisions pour la gestion des déchets), notre journaliste a insisté pour obtenir une interview. Le 31 juillet, le journaliste écrit à la société : "S’il n’est pas possible de filmer sur le site d’Olen. Pouvons-nous au moins interviewer un responsable d’Umicore sur ces différents sites de stockage de déchets radioactifs ?".
Il ne sera pas possible d’organiser une interview
La réponse donnée le 4 août par la porte-parole est la suivante : "Je suis désolée, mais il ne sera pas possible d’organiser une interview. Nous avons déjà fourni les informations les plus importantes et pendant la période des vacances, il est également difficile de trouver des personnes disponibles".
Après avoir identifié une contamination radioactive le long de la décharge D1, le journaliste revient à nouveau vers la porte-parole le 18 août en lui soumettant les éléments par mail : "Nous pensons qu’il est important qu’Umicore puisse réagir à ces nouveaux éléments. Est-il possible d’organiser une interview avec un responsable d’Umicore ?".
Le 19 août, Marjolein Scheers répond en renvoyant le journaliste vers l’AFCN : "Merci de nous en avoir informés. L’AFCN analysera ces informations. Vous allez recevoir une réponse sous peu".
Resté sans réponse, le journaliste relance la société le 8 septembre : "Avez-vous une réponse concernant la contamination qui est sortie de la décharge D1 à Olen ?".
Réponse le 9 septembre : "L’AFCN analysera ces informations. Vous allez recevoir une réponse sous peu". On le renvoie de nouveau vers l’AFCN.
La réponse de l’AFCN arrivera seulement fin novembre. Le 25 novembre, le service communication de l’Agence fédérale précise que : "Il n’appartient pas à l’AFCN de discuter des engagements d’Umicore, ni des provisions. Nous allons donc laisser UMICORE répondre à cette question s’ils le souhaitent". La porte-parole d’Umicore est en copie de ce mail. La société restera silencieuse.