La position des personnes d'origine étrangère sur le marché du travail s'est améliorée ces dernières années, selon le Monitoring socioéconomique du SPF Emploi et d'Unia, le service public indépendant de lutte contre la discrimination et de promotion de l'égalité des chances, dont la cinquième édition est publiée mardi.
Le taux d'emploi des personnes d'origine étrangère reste toutefois bien inférieur à celui des personnes d'origine belge, comparé notamment aux pays voisins.
Le marché belge du travail a évolué de manière favorable entre 2017 et 2019, avec un taux d'emploi qui est passé de 64,7% en 2016 à 67,1% en 2019. Selon le monitoring, il a augmenté pour toutes les origines, même si cela cache parfois des disparités. Car ce nouveau rapport pointe encore un "phénomène d'ethnostratification" du marché du travail et une discrimination structurelle.
Ainsi, à niveau de diplôme et domaine d'études identiques, les personnes d'origine étrangère trouvent plus difficilement un emploi. Même si l'écart de taux d'emploi par rapport aux Belges s'est réduit pour chaque niveau de diplôme depuis 2016, il reste très marqué dans le cas d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, 21,9% des diplômés de l'enseignement supérieur d'origine étrangère se retrouvent dans les catégories salariales inférieures, contre 8,2% pour les Belges.