Désorientation, risques de collision mortelle, destruction des écosystèmes… Le périple des oiseaux migrateurs est rarement un long vol tranquille. L'impact néfaste de la pollution lumineuse sur les oiseaux de nuit est en effet connu depuis longtemps. Et à la liste des dangers qui les menacent, on peut désormais ajouter l'exposition aux substances chimiques toxiques. En effet, d’après une étude publiée dans la revue Global Change Biology, les oiseaux attirés par la lumière risquent de se retrouver davantage exposés à des résidus de produits nocifs, en particulier si ces derniers migrent vers le Golfe du Mexique (partie de l’océan Atlantique située au sud-est de l'Amérique du Nord).
Pour parvenir à ces conclusions, des chercheurs du Cornell Lab of Ornithology (ONG située aux États-Unis dans l'État de New York) ont observé 165 espèces d’oiseaux migrateurs nocturnes (rossignols, moineaux, fauvettes…) tout au long de leur cycle de vie annuel. Ils ont ensuite comparé les niveaux de lumière artificielle nocturne avec la présence de 479 produits chimiques toxiques provenant de 15743 installations de rejets à travers le territoire continental des États-Unis.