Ces recherches menées en Corée du Sud ont cherché à savoir si la pollution de l'air pouvait être liée à la chute des cheveux. Pour ce faire, les chercheurs ont pris des cellules émanant de la base des follicules capillaires du cuir chevelu humain. Ces cellules ont été exposées à différentes concentrations de matière particulaire (MP), qui est un mélange de particules solides et de gouttelettes trouvées dans l'air. On les appelle aussi particules fines.
Les chercheurs ont exposé les cellules à un type de matière particulaire connue sous le nom de PM10, des particules comparables à de la poussière d'un diamètre de 10 micromètres ou plus fines. Les PM10 sont produites par la combustion de combustibles fossiles, dont le pétrole, le diesel et les combustibles solides tels que le charbon, l'huile et la biomasse, émanant des véhicules et des usines. Les activités industrielles produisent aussi des PM10, la construction, l'extraction minière ou la fabrication de matériaux de construction comme le ciment, la céramique ou les briques.
L'exposition aux particules fines PM10 semble abaisser les niveaux de β-catenin, la protéine responsable de la croissance capillaire, et la morphogenèse, qui comprend le développement des follicules capillaires.
Les chercheurs ont aussi trouvé que l'exposition aux PM10 était liée à des niveaux abaissés de trois autres protéines (cycline D1, cycline E et CDK2), qui sont responsables de la croissance et de la rétention capillaire. Cette association semblait aussi dépendre des doses : plus le taux de particules polluantes était élevé, plus les niveaux de protéines baissaient.