Personne incontournable de la pensée féministe actuelle, Joan Tronto a permis, dans les années 90, de redéfinir la notion du "care" et de l’étendre au-delà de la sphère domestique : dans la sphère publique. C’est elle qui a défini le care comme une "activité caractéristique de l’espèce humaine, qui recouvre tout ce que nous faisons, dans le but de maintenir, de perpétuer et de réparer notre monde, afin que nous puissions y vivre aussi bien que possible".
Refusant l’individualisme, elle insiste dans tout son discours sur le souci de l’autre. Et critique le capitalisme, qui privilégie les désirs (bien souvent artificiels), au détriment des réels besoins, des écosystèmes et du réel bien-être des personnes. Inutile de préciser que Joan Tronto a inspiré nombre d’autres penseuses féministes, comme la philosophe française Genevieve Fraisse.