"Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple", c’est ainsi que l’ancien président des États-Unis Abraham Lincoln définissait la démocratie, régime politique adopté en Belgique à ses débuts. Pourtant, les citoyens ont l’impression d’assister à la montée d’une certaine particratie. Ils ont la sensation que les partis politiques détiennent la plupart des pouvoirs.
Mais peut-on vraiment qualifier la Belgique de particratie ?
Oui, si l’on parle du système politique belge et non du régime politique. En effet, comme l’explique Emilie Van Haute, professeure à l’ULB, présidente du Département de Science politique et chercheuse au Cevipol (le Centre d’Etude de la Vie Politique), la particratie est l’un des modèles de la démocratie mais le régime politique en place en Belgique reste bel et bien la démocratie.
Selon le politologue du CRISP (le Centre de Recherche et d’information socio-politiques) Benjamin Biard, c’est entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle que se développe principalement la particratie en Belgique. A l’époque, le système électoral évolue beaucoup avec l’instauration du droit de vote obligatoire en 1893 et la multiplication des partis dès les années 60-70.