Le taux d’investissement indique que parmi les compagnies maritimes, le secteur maritime et les autorités portuaires investissent relativement plus.
Dans le secteur non maritime, en particulier le secteur de l’énergie et ces industries, dont l’activité opérationnelle est largement basée sur les nouvelles technologies et où les activités sont fortement sujettes aux développements futurs, un niveau d’investissements relativement élevé a été enregistré.
Le vice-gouverneur Vanackere était particulièrement optimiste quant aux investissements du secteur privé dans les activités "productives", bien qu’il n’ait pas non plus sous-estimé l’importance de la contribution du gouvernement. En 2020, les activités de transbordement et de la chimie ont été les plus gros investisseurs.
Peu de faillites
Les différentes mesures de soutien et les moratoires sur les faillites ont également fait chuter drastiquement le taux de décollecte en 2020. Le nombre de faillites et de fermetures n’a pas augmenté davantage, mais, en raison de l’incertitude économique, beaucoup moins de nouvelles entreprises portuaires ont été créées.
En 2020, l’entreprise portuaire moyenne en Belgique a dû faire face à une rentabilité légèrement en baisse, tandis que sa position de liquidité et de solvabilité était soutenue.
Pendant la pandémie, il était difficile de réduire significativement les frais courants à cause de la baisse des ventes, en raison des coûts fixes élevés.
Agences maritimes en eaux difficiles
L’interprétation des chiffres de performance des compagnies maritimes est compliquée. Cela est dû en partie à la fusion d’Euronav avec Gener8 Maritime en 2018.
Le Covid 19 a eu un impact sur la rentabilité des compagnies maritimes car plusieurs entreprises industrielles dans le monde ont dû temporairement fermer ou réduire leur production alors que les chaînes d’approvisionnement ont ralentit en cascade.
Les flottes des entreprises de dragage sont restées actives et ont réussi à terminer leurs missions dans les délais prévus. Mais plus d’une centaine de transitaires et agences maritimes n’ont pas survécu aux fluctuations du marché.
Survival of the weakest
Bien qu’auparavant les entreprises portuaires les plus performantes en termes de bénéfice d’exploitation aient connu une baisse de rentabilité, les entreprises les plus faibles ont augmenté leur rentabilité grâce au généreux soutien du gouvernement.
Alors que la rentabilité des sociétés portuaires historiquement performantes a diminué, elle s’est améliorée dans les sociétés auparavant sous-performantes.
Les chercheurs de la BNB en déduisent que les entreprises qui étaient déjà en eaux difficiles avant la pandémie ont fait un usage raisonnable des mesures de soutien Covid pour survivre, ou au moins prolonger leur existence.
Le soutien direct et indirect au paiement des salaires et aux transferts (para)fiscaux – tels que le report des cotisations de sécurité sociale et des impôts – a aidé les entreprises portuaires à maintenir, voire à renforcer légèrement leur situation de liquidité et de solvabilité, tout en soutenant leur solvabilité.
La BNB conclut cependant que les mesures politiques prises pour maintenir les entreprises à flot se sont principalement concentrées sur les entreprises qui étaient viables avant la pandémie.