Liège

La N-VA s'oppose à la salle de shoot à Liège, mais en ouvre une à Anvers

Le "Zorghostel" à Anvers, permet les drogues dans les chambres: une salle de shoot qui ne dirt pas son nom

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Depuis de longs mois, le projet liégeois de "salle de shoot" se heurte à des oppositions flamandes. Le CD&V et surtout la N-VA refusent de modifier la loi, et de permettre de mener, avec des gens avec lesquels toutes les méthodes de sevrage ont échoué, une expérience de consommation sans risque de stupéfiants.

En février dernier, la députée Valérie Van Peel a encore réaffirmé le principe de la tolérance zéro en la matière: "pas question de changer la moindre virgule...." Et pourtant... Son parti, la N-VA, dirige la ville d'Anvers, où, depuis le mois d'octobre, un "zorghostel" accueille une vingtaine de résidents. C'est un établissement de soins qui héberge des personnes sans domicile, des gens en assuétude profondes et, ils sont autorisés à consommer des substances illicites, pour autant que ce soit dans leur chambre.

C'est le magazine Ter Zake de nos confrères de la VRT qui a montré, voici quelques jours, le quotidien du "zorghostel": des résidents en perdition, des joints, des seringues, des amphétamines, avec un encadrement psychologique, mais sans le moindre procès-verbal du Parquet du Procureur du Roi !

Ce n'est pas la réplique exacte du projet de "salle de shoot" à la liégeoise, mais presque. Ce sont des pratiques similaires. Ce sont des justifications analogues: moins de drogue de rue, c'est moins de nuisances et moins de criminalité. C'est du moins le discours que tient Fons Duchateau, président N-VA du Centre public d'aide sociale local: "Si nous disons aux gens qui se présentent ici que pour venir habiter ici, ils doivent dès le premier jour, arrêter totalement la drogue, nous n'aurons personne ici.... "  Et de confirmer que l'objectif de la municipalité reste évidemment de sortir ces gens de la dépendance, mais de justifier son pragmatisme par les résultats de cette politique: une baisse du sentiment d'insécurité. Les parlementaires de son parti, jusqu'ici, refusent qu'il en aille de même de l'autre côté de la frontière linguistique.

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