Alexia Putellas est la superstar du Barça version féminine, mais la joueuse espagnole n’est pas arrivée au sommet du foot mondial par hasard. Son équipe du FC Barcelone a pris une nouvelle dimension ces dernières années, jusqu’à remplir le Camp Nou de 91.553 spectateurs et spectatrices (record pour un match féminin de football !) en quart de finale de la Champions League contre le Real Madrid.
Devenue professionnelle en 2015, l’équipe féminine du FC Barcelone s’est transformée en moins de dix ans, avec nouveaux sponsors, formation et infrastructures flambant neuves, pour rejoindre l’élite de la Ligue des champions, où elle affrontera Wolfsburg vendredi (18h45) en demi-finale aller au Camp Nou. Décryptage d’une mue réussie.
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Une professionnalisation tardive
Née sous le nom de Seleccion Ciudad de Barcelona pour un match amical, l’équipe a pris un an plus tard le nom de Peña Femenina Barcelonista et, dans les années 1980, s’est convertie en Club Femeni Barcelona. Ce n’est qu’en 2002 qu’elle est officiellement devenue la section féminine du FC Barcelone.
Dans un reportage diffusé par El Pais l’an dernier, Natalia Astrain, entraîneuse de 2002 à 2006, et Sheila Sanchon, ex-joueuse, se rappellent : "On s’entraînait sur un terrain qui servait de parking le week-end", "on percevait environ 700 euros par mois", et "on faisait les déplacements dans nos voitures individuelles".
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Le stade Cruyff
L’équipe devient professionnelle en 2015, et en 2017, le Barça lance la construction du stade Johan-Cruyff (6000 places), destiné à l’équipe réserve masculine et à l’équipe féminine. Un investissement de 12 millions d’euros qui sera rentable dès la livraison, à l’été 2019, et qui aidera le "Femeni" à attirer des joueuses de calibre international, comme la Néerlandaise Lieke Martens, meilleure joueuse du monde 2017 selon l’UEFA et la FIFA, recrutée cette année-là.