"Regardez, voilà encore trois sacs… et un petit chauffage électrique. Depuis hier soir, ça n’arrête pas." Devant la mosquée de Farciennes, Abdullah Kilinc s’affaire à collecter les dons pour les sinistrés turcs. Il poigne dans un carton fermé pour l’emmener au cœur du lieu de culte. Une petite pièce vient d’être aménagée à la hâte en lieu de stockage.
"Mais vous voyez, c’est trop petit. On est dépassés. Tout s’entasse sans que l’on puisse trier le nécessaire du dispensable." Trois camionnettes ont déjà été remplies. Elles ont quitté Farciennes dans la nuit du lundi au mardi. Il n’y en aura pas d’autres.
"Il faut structurer nos actions. Aujourd’hui, nous ne sommes pas équipés pour pouvoir gérer tout cela de manière efficace. Il faut que les couvertures, les vêtements chauds et les dons à destination des enfants partent prioritairement. Mais regardez les sacs sont fermés. Les cartons sont scotchés. Impossible de savoir ce qu’il y a dedans. Cela ne peut pas fonctionner", regrette le Belge dont les grands-parents sont turcs.