Franck Thilliez était l’invité du 8/9 et d’Entrez sans frapper pour son nouveau roman La Faille, dans lequel il semblerait que la frontière entre la vie et la mort est plus mince qu’il n’y paraît.
La Faille est son 23e roman, le meilleur selon certaines critiques. "Pour un auteur, on aime ses livres au même niveau, je passe toujours un an pour écrire une histoire. Mais là j’ai senti quand même dans l’écriture qu’il y avait un vrai sujet de fond et d’actualité", explique Franck Thilliez.
Le commandant Sharko et le lieutenant Lucie Hennebelle sont confrontés dans ce roman à une enquête dangereuse et éprouvante, avec une interpellation qui vire au cauchemar et une descente aux enfers dans cette histoire où la mort est encore plus présente que dans un roman policier habituel. Notamment un business de la mort, où l’on fait payer 10.000 euros pour vivre une expérience de mort imminente.
Une expérience qui questionne la définition même de la mort : "ce n’est pas si simple que ça de savoir ce qu’elle est réellement au niveau scientifique", explique Franck Thilliez. "Tout s’arrête, même le cerveau parfois, et puis ça repart. Quand les gens reviennent ils racontent des choses que la science sait expliquer, mais parfois il y a des choses qu’elle ne peut pas expliquer."
La mort est le sujet principal du livre, j’ai voulu le traiter comme un personnage et traiter toutes les dimensions de la mort.
On y rencontre la mort dans sa dimension scientifique donc, mais aussi éthique, historique et artistique. "Est-ce que l’enfer existe, que devient la conscience une fois que le cerveau s’arrête", se demande Franck Thilliez. "On a toujours l’impression que c’est de la science-fiction […], mais tout ce que je raconte est vrai, et parfois la réalité est encore pire que ce qu’il y a dans le livre."