Les publicités pour des produits affichant un Nutri-Score D et E, soit la moins bonne qualité nutritionnelle, représentaient en 2018 "53,3% des publicités alimentaires vues par les enfants, 52,5% des publicités vues par les adolescents, et 50,8% des publicités vues par les adultes", montre cette étude.
Elle montre aussi que la moitié des publicités pour ces produits sont vues entre 19h00 et 22h00, heures où plus de 20% des enfants et des adolescents sont devant la télévision et où la publicité n’est pas encadrée comme c’est le cas pour les programmes spécifiquement destinés à la jeunesse.
Un encadrement à la télévision et sur internet
"Ces résultats sont en faveur d’une restriction du marketing alimentaire pour les produits de faible qualité nutritionnelle, […] aux heures où le plus grand nombre d’enfants et d’adolescents regardent la télévision", estime dans un communiqué Santé publique France, rappelant "l’impact du marketing sur les préférences et les consommations alimentaires des enfants et ainsi sur le surpoids et l’obésité."
Cet encadrement "semble tout aussi nécessaire" sur internet, ajoute l’agence de santé publique.
En effet, "l’augmentation du temps passé sur internet par les enfants et les adolescents laisse augurer une exposition bien plus massive aux publicités" pour les produits gras, salés et sucrés, sans qu’il soit à ce jour possible de la mesurer "par manque de données déclarées sur les investissements et les ciblages".
Les premières études réalisées sur le confinement lié à l’épidémie de Covid-19 montrent par ailleurs que cette période a aggravé la sédentarité des enfants, avec une forte progression du temps passé devant la télévision, internet et les jeux vidéo, une tendance qui pourrait persister dans le temps, s’inquiètent les chercheurs.