Le pourcentage de navetteurs qui utilisent la voiture en combinaison avec les transports publics est seulement de 11%, selon l’étude.
Un chiffre bas qui s’explique par un manque d’engagement de la part des employeurs, selon Luc Bontemps, directeur général de Febiac.
Mesures en des employeurs pour la mobilité de leurs travailleurs
Le directeur de la Febiac estime que les employeurs ont un rôle important à jouer pour stimuler la mobilité combinée de leurs employés. Selon plus de la moitié des travailleurs belges (56%), leur employeur ne prend aucune initiative en ce sens. Un quart d’entre eux prétend le contraire.
Parmi les mesures prises par les employeurs pour favoriser la mobilité multimodale de leurs employés, il y a par exemple : une indemnité pour les vélos, un abonnement gratuit pour le bus ou le train, l’accès à une voiture ou des vélos partagés.
Le Belge reste attaché à la voiture
Autre enseignement de cette étude : Le Belge reste très attaché à sa voiture. Sur le chemin du travail, sept Belges sur dix privilégient la voiture (60% leur voiture privée, 10% leur voiture de société). Le chiffre est seulement de 20% d’utilisateurs qui prennent l’autobus ou le tram, 18% privilégient le vélo.
La raison principale mentionnée pour expliquer l’usage massif de la voiture par 7 utilisateurs sur 10, c’est le manque d’alternatives. Des chiffres justifiés par 38% d’entre eux parce que cela prend plus de temps en autobus ou en train qu’en voiture. Un tiers d’entre eux considère également qu’il est pratiquement impossible d’utiliser les transports publics ou d’autres moyens de transport en raison du coût que cela représente ou parce qu’il estime qu’il n’a pas de bonnes correspondances avec les transports publics.
Appel aux pouvoirs publics pour favoriser la multi-modalité
« Je pense qu’il y a encore beaucoup de marge pour harmoniser davantage la diversité des moyens de transport qui existent dans notre pays et pour les combiner. Il est essentiel que les pouvoirs publics adaptent notamment l’infrastructure des routes et des parkings pour favoriser la combi-mobilité et la faciliter, notamment en prévoyant davantage d’aires de stationnement en périphérie à proximité des arrêts de bus ou de tram et en équipant les gares de parkings de qualité afin que les gens puissent facilement passer d’un moyen de transport à l’autre pour effectuer leur trajet jusqu’à destination », explique Luc Bontemps, administrateur délégué de la FEBIAC.
Plus d’un Belge sur trois (37%) estime qu’il pourrait contribuer à résoudre les problèmes de mobilité dans notre pays en réfléchissant davantage à la manière dont il se déplace. Un Belge sur quatre reste dubitatif.