Simon et Louis forment La Miellerie depuis un peu plus de deux ans.
Avant tout petite mise au point. La Miellerie ça vient d’où ? "D’abord ça fait authentique" et puis "on s’est rendu compte que le miel c’était une des seules nourritures qui ne pourrissait pas et on s’est dit que c’était bien, appliquer à la musique. Que la bonne musique ne pourrit pas", explique le duo.
Dans le documentaire diffusé sur Tipik, Pascal Cefran, animateur de la radio hip-hop française Mouv' et référence de la culture hip-hop explique : "La Miellerie ils ont des prod' qui sont pas mal dans l’ère du temps. Ils ont ce truc belge qui fait forcément bouger la tête quand on entend leur prod'". D’ailleurs, cet expert est clair : "il s’est passé un boum du côté de la Belgique. On rappelle que nous la seule expérience qu’on avait c’était Benny B, un des précurseurs. C’était un peu notre vision de Paris. Et tout d’un côté des Belges de partout de Damso à Caballero & Jeanjass, Shay, Lous & the Yakusa, Hamza, Bakari […] et ils ont un petit groove qu’il n’y a pas à Paris".
Il faut dire que petit à petit, Louis et Simon ont commencé à se faire un nom dans le rapgame, en réussissant à placer des prod' chez des artistes comme Roméo Elvis ou encore Caballero & Jeanjass.
Ils ont gravi les échelons un à un et avec succès. Leur premier album, judicieusement intitulé Première récolte, est sorti en juillet dernier. Aujourd’hui, ils se disent "reconnaissant vivre tous les deux de leur musique et franchement ça n’a pas toujours été le cas" et ajoute "j’encourage les jeunes à s’accrocher, il y a eu pas mal de moment où on ne voyait pas le bout du tunnel jusqu’à aujourd’hui où les portes continuent à s’ouvrir".
En route pour la 3e édition
Le but de cette semaine un peu spéciale c’est évidemment de mettre le spotlight sur des artistes belges. D’ailleurs la création de la Belgian Music Week s’est faite à cause, ou plutôt grâce à la pandémie. "En fait, c’est parti du fait que l’année dernière, pour les raisons sanitaires que l’on sait, il n’y a pas eu de DMA (Décibel musique Awards). Et donc on a essayé de trouver une formule qui pouvaient mettre en avant la scène belge francophone. D’où l’idée de faire une Belgian Music Week. C’est une mise en avant suppémentaire de tout ce qui est déjà au quotidien toute l’année. Simplement ça permet de mieux souligner les talents émergents", souligne Jean-Lou Bertin, project manager radio à la RTBF.
Et ici, ce n’est pas une compétition entre différents artistes, c’est plus "un choix éditorial" de chaque radio de mettre en avant un coup de cœur sur un artiste belge, précise Jean-Lou Bertin. Au cours de l’année, ce sont jusqu’à 1500 artistes belges francophones de la Fédération Wallonie Bruxelles qui sont diffusés sur les antennes radios.
Et pandémie ou pas, Jean-Lou Bertin le confirme, il y a "bien une volonté de faire une troisième édition".