Double plus-value
La plus-value par rapport aux contenants de récupération qui existent déjà dans certaines ressourceries est double : "Ce dispositif permet de toucher un tas de citoyens qui n’ont pas encore le réflexe de se rendre dans une ressourcerie et qui tiennent avant tout à se débarrasser des biens dont ils ne voient plus l’utilité. La box permet aussi de tout faire au même endroit plutôt que d’être contraint de passer par une ressourcerie", développe Vincent Van Leynseele, en charge du pôle économie circulaire.
Une fois remplie, la Matériau’Box est déchargée par l’équipe de la Matériauthèque de Tournai, qui dépend de la ressourcerie Le Carré. "Les matériaux, équipements et outillages récupérés sont triés, éventuellement nettoyés ou reconditionnés, puis vendus ici à bas prix", explique Mathias Lefebvre, responsable de la Matériauthèque.
Un concept qui a fait ses preuves
Le concept a déjà fait ses preuves avec d’autres types d’objets, notamment ménagers. "Nos trois boîtes à récupération liées à d’autres magasins de la ressourcerie fonctionnent très bien. Cinq tonnes d’objets par boîte sont récupérées chaque mois et 80% du contenu trouve un acheteur."
Il s’agit donc bien ici d’économie circulaire : "On a un objet qui allait être jeté, qui va être revendu et profiter à d’autres familles car les prix sont très intéressants… En même temps, ça aura créé de l’emploi non délocalisable à la ressourcerie (ndlr : dix à la Matériauthèque)", conclut Vincent Van Leynseele.
Le déploiement des Matériaux’box dans les recyparcs de Wallonie Picarde va donc permettre de garnir les rayons de la Matériauthèque et de contribuer ainsi à la pérennisation de l’activité de la ressourcerie.
Pour l’instant, seul le recyparc de Tournai possède une Matériau’Box. A terme, le but est d’en placer dans un maximum de parc à conteneurs de Wallonie picarde. Et pourquoi pas de donner des idées aux autres intercommunales et ressourceries de Belgique.