Le mug

"La mariée portait des bottes jaunes" : le nouveau Katherine Pancol, une saga familiale au cœur d'un vignoble

Le Mug - les séquences

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Par RTBF La Première via

Le Pancol nouveau est arrivé ! La Mariée portait des bottes jaunes nous plonge dans l’univers feutré et fascinant des grandes familles viticoles bordelaises. Katherine Pancol nous dévoile son processus de création.

C’est l’histoire de Muriel, la mariée qui portait des bottes jaunes. Elle dépose ses deux enfants, India et Louis, aux grilles du Château de Berléac, le domaine de sa famille avec laquelle elle a coupé les ponts depuis plusieurs années. Les enfants vont se retrouver dans un monde qu’ils ne connaissent pas, tenter de comprendre les codes de cette famille viticole bordelaise, et surtout découvrir ce qui se cache derrière les relations entre les uns et les autres, et tous ces non-dits. Sans le vouloir, avec leur candeur et leur fantaisie, les enfants vont tout dynamiter.

© Albin Michel/Sylvie Lancrenon

Une saga viticole

Katherine Pancol nous emmène dans une saga familiale, un genre qu’elle affectionne particulièrement, avec toute une galerie de personnages, dans un monde qui a ses codes, qui est assez anachronique, assez secret.

Le monde des vignobles, "c’est devenu, non pas une industrie, parce que ce sont toujours des artisans, mais un enjeu économique en tout cas. Il y a une image de marque, comme le luxe français. On s’aperçoit qu’on pénètre dans un monde où tout le monde, comme dans la nature, est dépendant les uns des autres, et où le souverain, c’est le raisin", explique-t-elle.

Dans cette famille, il y a toute une série de strates, de liens de fonctionnement, tout un écosystème qui fonctionne selon certains codes à respecter. Chacun joue un rôle et entend occuper le devant de la scène.

"Tous les problèmes d’organisation qu’on voit dans la nature, pour épanouir le raisin, on retrouve la même chose dans la famille, où il y a une hiérarchie, des rapports de force, des prédateurs qui arrivent…"

Des enfants aux personnalités fortes

Ce sont les deux enfants qui vont apporter un regard différent sur toute cette société et faire exploser cette famille si rigide. Katherine Pancol souligne cette capacité incroyable qu’ont les enfants à s’adapter à toutes les situations, en l’occurrence le départ du père, la mort du beau-père, puis le départ de la mère, l’arrivée dans ce château… Une capacité de résilience, de développer des stratagèmes de survie, notamment à travers l’imaginaire.

Tous les parents font des erreurs. A-t-on le droit de chambouler la vie des enfants quand on a un truc fort en nous qui a envie d’aller ailleurs, interroge-t-elle.

"Je déteste les images, les constructions toutes faites : quand on est une mère, on fait ça, quand on est un père, on fait ça… Je trouve intéressant d’aller chercher dans chaque individu la manière d’aller chasser les images. Il y a des gens qui ne les renversent pas, et je pense qu’ils sont malheureux toute leur vie parce qu’ils ne se trouvent pas. Et puis, il y a des gens qui prennent des risques et qui les renversent."

Tout vient des personnages

Au départ, Katherine Pancol prépare des fiches très précises sur tous ses personnages, même si elle ne se sert pas de tout. "Parce que je pense que tout vient des personnages. Il faut savoir comment il va marcher, comment il parle, quelles sont ses failles, où est sa force, quelle a été son enfance, où il a étudié, est-ce qu’il a voyagé… Il faut tout savoir sur le personnage, même la pointure de ses chaussures."

Une fois qu’elle a ses personnages, la première scène "tombe dans sa tête".

"Et la fin d’un livre, c’est très, très étrange. Autant au début, on maintient l’attelage : c’est moi qui donne les directions quand même, même si je suis surprise quand un personnage se met à parler, ça change un peu sa personnalité et ça va changer forcément l’histoire. Mais il y a un moment dans le livre, je ne sais pas, ça doit être aux deux tiers, où tout d’un coup, ce sont les personnages qui font l’action, ce n’est plus moi. Et moi, je suis comme une scripte, je les suis. Et de temps en temps, je me dis : mais c’est incroyable, ce truc-là !"

Quand Katherine Pancol commence un livre, elle ne connaît donc jamais la suite de son histoire.

"Parce que je pense que si je savais, je m’ennuierais, je ne l’écrirais pas. […] Ce qui fait que le lecteur ou la lectrice est comme moi, il ne sait pas ce qu'il va se passer. Mais c’est sûr qu’à la fin, tous les personnages font la fin. Parce que c’est le caractère qui fait l’histoire. L’histoire doit venir de l’intérieur et pas de l’extérieur. Ce n’est pas rocambolesque. Le suspense doit être psychologique."

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous