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La Machine à remonter le son avec la Sonuma : William Sheller veut être un homme heureux

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Par viva+

Le 17 novembre 1976, Claude Delacroix reçoit dans son émission " Formule J " l’auteur compositeur interprète français, William Sheller. Issu d’une famille d’artistes, un père contrebassiste de jazz et des grands-parents maternels qui travaillent au théâtre des Champs-Elysées et à l’Opéra Garnier, le jeune William baigne dans la musique dès son plus jeune âge. Allergique au jazz que jouait son papa, il se tourne vers la musique classique et apprend le piano. Il veut devenir une sorte de Beethoven des temps modernes. Mais à l’écoute des disques des Beatles, il décide de laisser tomber le classique pour une musique plus rock avant de se trouver un vrai talent de compositeur. Il écrit pour les Irresistibles le tube : " My year is a day ", il compose de la musique de film, pour Dalida également avant d’écrire pour lui-même. C’est en 1975 que sort son premier single : Rock’n Roll dollars. C’est un succès. William Sheller tient à écrire et composer ses propres musiques. Il se garde bien de se lancer dans les adaptations. C’est ce qu’il révèle à Claude Delacroix

Envie de plus d’archives : auvio.be/sonuma

William Sheller est né le 9 juillet 1946 à Paris. Son papa, un soldat américain est musicien de jazz. Il monte d’ailleurs sa propre boîte de jazz dans la capitale, à la rue de Pigalle. Sa maman est française. Quand il a trois ans, toute la famille part s’installer aux Etats-Unis avant de revenir en France. À cette époque, le petit garçon retrouve ses grands-parents maternels. Sa grand-mère est ouvreuse au Théâtre des Champs-Elysées et son grand-père décorateur à l’Opéra Garnier. Très proche de son papy et de sa mamy, à leurs côtés, il va découvrir et se prendre de passion pour la musique classique. Il décide d’étudier le piano avec Yves Margat, ancien élève de Gabriel Fauré. Plus doué pour la musique que pour l’apprentissage scolaire, il quitte l’école à 16 ans et se consacre totalement à sa carrière de musicien. Mais après avoir entendu les Beatles, il s’oriente vers une musique plus rock et rejoint un groupe de rock niçois : Worst qu'il accompagne dans une série de concerts. Mais ce n’est pas ce qu’il fait de mieux.  Le succès est loin d’être au rendez-vous. Fort de son bagage classique, il est sollicité par beaucoup de musiciens. En 1968, il rencontre Les Irrésistibles. Le groupe américain formé à Paris fait appel à ses lumières. William Sheller compose " My year is day ", un tube qui fait le tour du monde. C'est la révélation ! William Sheller se découvre ce talent de compositeur. Il va écrire pour des artistes comme Dalida. Il va composer des musiques de film avant d’avoir un vrai déclic grâce à Barbara. L’ auteure-compositrice-interprète française a entendu " Lux Aeterna ", la messe psychédélique que Sheller a créée pour le mariage d’une amie et très intéressée par le style du musicien, elle lui confie les arrangements de son album " La Louve ". Par ailleurs, elle incite son nouvel arrangeur à se lancer dans la chanson. Porté par les compliments de la grande dame, il va enregistrer son premier single : " Rock’n Roll dollars " et tout un album qui s’écoule à 500000 exemplaires. Les succès et les tubes s’enchainent par la suite mais dépassé par le succès, William Sheller se lasse de la scène et s’exile aux Etats-Unis, patrie de son paternel.

En 1980, il revient avec un album : " Nicolas " et signe également la musique du film " Ma femme s’appelle reviens ". En 1987 il sort son 7ème album studio : "Univers". Dans un style symphonique, l'opus devient disque d'or. En 1991, il enregistre en public avec son piano "Sheller en solitaire" sur lequel on retrouve le tube : "Un homme heureux. 800 000 exemplaires vendus. William Sheller remporte également deux victoires de la musique. Il va ensuite s'écarter de la scène pour se consacrer à des compositions plus classiques. Les années 2000 signent son retour à la chanson et aux albums : "Les machines absurdes", "Epures", "Avatars" et "Stylus". 

En décembre 2020, il sort son autobiographie intitulée tout simplement : "William". Retiré dans sa maison de Loiret, William Sheller est un homme heureux. 

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