Il faudrait plutôt parler de la lutte contre les dégâts des castors. Cet animal est protégé: depuis la directive européenne 92/43, il est interdit de le tuer, de le capturer, de le détenir, de le transporter, et même de le perturber intentionnellement. Mais ce rongeur adore aiguiser ses incisives sur les troncs d'arbre...
Voici quelques années qu'il a commencé à réapparaitre dans l'agglomération liégeoise, d'abord à l'arrière de Belle-Ile, puis de plus en plus proche des zones urbaines. Le long des rives de la Dérivation, les traces de son passage sont visibles en divers endroits, depuis quelques temps déjà. Le département de la gestion des espaces publics de la Ville s'inquiète principalement des dommages aux aulnes, remarquables.
Jusqu'ici, en guise de protection, des treillis métalliques ont été fixés à la base des végétaux attaqués. Mais ça ne suffit guère, à l'évidence. Des copeaux d'écorce tout frais en attestent. Désormais, ce dispositif se double d'une sorte d'enclos, histoire d'élargir le périmètre d'exclusion du castor. Un règlement municipal liégeois interdit à quiconque, sauf autorisation, d'abattre un arbre dont le contour du tronc atteint vingt centimètres à une hauteur d'un mètre du sol. Mais ça, le castor l'ignore....