Cette sixième édition du festival Emulation aura pour la première fois comme quartier général le Théâtre de Liège, bien que des spectacles seront aussi programmés à la Cité Miroir et à La Halte.
Si ces lieux mettent régulièrement en avant la jeune création, l'évènement se veut un "temps fort", selon Serge Rangoni, directeur général du théâtre de Liège. "C'est une manière d'attirer un plus large public, mais aussi les professionnels du secteur", explique-t-il.
L'objectif est que les cinq spectacles présentés durant cette semaine puissent par la suite être joués sur d'autres scènes. Un jury international, constitué de 9 professionnels, décernera le prix Emulation. Un jury jeune, composé d'une dizaine d'étudiants, remettra quant à lui le prix coup de cœur.
Les cinq spectacles explorent des thèmes assez sombres. "Ils constatent la noirceur du monde, mais s'interrogent aussi sur la manière de vivre avec, de la dépasser", résume Serge Rangoni.
"Arance", de Pietro Marullo, aborde le thème de migrants d'Afrique qui travaillent dans les champs d'Italie, vivant souvent dans des bidonvilles. "Déséquilibre", de Gaëtan D'Agostino, évoque le deuil d'une mère suite à la noyade de sa fille, "en référence à notre société qui se noie et où tout le monde essaie de garder la tête hors de l'eau". "Petite âme", de Vincent Lecuyer, se pose la question de "comment être bien portant dans une société malade" à travers l'histoire d'une fille hautaine qui épouse un idiot. "La Vecchia Vacca", de Salvatore Calcagno, met en scène quatre mères qui enferment un jeune homme dans une cuisine et évoque les conséquences d'"un trop-plein d'amour donné à quelqu'un". Enfin, "La preuve" de Mathias Varenne traite des limites testées durant l'adolescence.
Belga