C’est Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU qui tire la sonnette d’alarme : "L’Ukraine est en feu. Le pays est en train d’être décimé sous les yeux du monde".
Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial.
C’est l’amer constat qu’il fait devant la hausse des prix des matières alimentaires. Ceux-ci ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe et des émeutes de la faim des années 2007-2008.
En raison du blocage de productions agricoles en Ukraine et Russie, la guerre devrait, dans ses répercussions, frapper "le plus durement les plus pauvres et semer les germes de l’instabilité politique et de troubles dans le monde entier", a souligné Antonio Guterres. Il poursuit :
"45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie – 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Egypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen".