La 59e Conférence de Munich sur la sécurité s’ouvre ce vendredi avec, en toile de fond, la guerre en Ukraine et les tensions entre les États-Unis et la Chine. Quelque cent cinquante États – parmi lesquels la Belgique – seront représentés à ce forum de débats sur la politique internationale de sécurité mais ni la Russie ni l’Iran n’ont reçu de carton d’invitation.
"Ce n’est pas du tout contradictoire qu’ils ne soient pas conviés à ce forum, parce que la devise du forum est justement le dialogue pour la paix. Or, inviter ce genre de pays pour l’instant ne serait évidemment pas à propos. Et je ne pense pas que Vladimir Poutine ait actuellement l’intention de quitter son territoire, à l’heure où justement la communauté internationale, et l’Union européenne en particulier, essaie de mettre en place un tribunal qui pourrait poursuivre en justice les crimes de guerre russes", analyse Estelle Hoorickx, chercheuse à l’Institut royal supérieur de Défense, docteure en histoire et commandante d’aviation.
Les organisateurs de la conférence ont d’ailleurs argumenté leur choix et expliqué qu’ils ne voulaient pas "offrir une scène à la propagande des criminels de guerre du Kremlin". Le pouvoir russe ne sera donc pas là mais l’épouse de l’opposant russe incarcéré Alexeï Navalny participera, elle, à la réunion.