Les "puces" de nos appareils du quotidien seraient-elles au cœur d’une guerre politique et industrielle ?
Doc Shot
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Chronique Économique
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Parfois, il faut remercier le ciel des ennuis qu’on a pu éviter. Mais avec une guerre qui se déroule en ce moment en Europe, on ne voit pas comment remercier le ciel.
En matière de soucis, nous n’avons pas été gâtés par l’année 2022. Mais comme le faisait remarquer l’économiste Charles Sannat, "si la guerre contre la Russie, c’est 10% d’inflation, une guerre contre la Chine, ce sera 30%". Si pour la guerre en Ukraine, nous pouvons baisser les thermostats, enfiler des gros pulls, et réduire notre consommation de carburant, comment ferons-nous si l’île de Taïwan qui abrite la plus grosse usine mondiale de semi-conducteurs est envahie par l’armée chinoise. Je rappelle que sans "puces", il n’y a pas de révolution numérique, et il n’y a pas d’économie tout court.
A l’évidence, les Etats-Unis livrent une guerre par procuration contre la Russie. Ils savent aussi qu’ils vont gagner et qu’ils gagneront les plus gros contrats de la reconstruction de l’Ukraine, car les Etats-Unis sont aussi ceux qui ont le plus soutenu militairement et financièrement l’Ukraine. En revanche, à ceux et celles qui pensent que la défense de Taïwan se limiterait uniquement à la défense des valeurs démocratiques et des droits de l’homme, ce serait une erreur. Les Etats-Unis sont entrés dans une course contre la montre pour devenir indépendants en matière de puces. Tout comme ils le sont devenus sur le plan énergétique, les Américains veulent avoir une indépendance à l’égard de la Chine. La Chine est pour eux un rival systémique.
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