La Guerre des Lulus, l'amitié plus forte que la mitraille

Ils s’appellent Lucas, Luigi, Lucien et Ludwig. Ce ne sont que des gamins qui ne pensent qu’à s’amuser et à se faire des farces. Alors que la première guerre mondiale éclate, alors que leur orphelinat est détruit par une bombe, alors que tout le village a été évacué mais pas eux, ils ne peuvent compter que sur leur débrouillardise et leur profonde amitié pour s’en sortir et surtout rejoindre la Suisse, un pays qui ne connaît pas la guerre. En chemin, ils croisent Luce. Et comme ces gosses en culottes courtes, son prénom commence par Lu, elle se dit qu’elle aussi a le droit d’intégrer la bande des… Lulus !

De la naïveté, de l’innocence et de la candeur dans un monde de brutes, voilà ce que nous propose cette comédie dramatique et historique… inspirée de la fameuse et très populaire bande dessinée La guerre des Lulus. D’ailleurs, vous retrouverez dans cette adaptation tous les ingrédients de la BD. Une adaptation que l’on doit à Yann Samuell, le réalisateur du drôlissime Fantôme de Canterville, du terriblement tendre Jeux d’enfants avec Marion Cotillard et Guillaume Canet, sans oublier le remake de La guerre des boutons ! Ces films sont la preuve que Samuell sait nous parler de l’enfance (avec justesse) et qu’il peut nous ramener en enfance, cette période où tous les rêves sont possibles !

En attendant cette Guerre des Lulus reste un spectacle à voir en famille car, au fond, nous sommes tous des Lulus, que notre prénom commence par Lu ou non !

Soyez les bienvenus à Babylone, la cité de tous les vices, de la corruption, de la décadence, de l’exubérance à outrance : soyez les bienvenus à Hollywood. Nous sommes à la fin des années 20. Manny est l’homme à tout faire d’un puissant producteur. Il n’a qu’un rêve : faire du cinéma, faire partie de ce monde où tout est possible, de cet univers plus grand que la vie, ce fantasme que personne ne peut oublier. D’ailleurs cette définition de ses ambitions, il la partage avec Nellie qui elle n’a qu’un désir : devenir une star. Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Ils vont donc tout faire pour conquérir Hollywood. D’autant plus que la fabrique à rêves vit une véritable révolution avec l’arrivée du cinéma parlant. Il y a de la place pour les ambitieux. Ça tombe bien car Nellie et Manny le sont !

Ce film Babylon, nous le devons à Damian Chazelle qui depuis le succès de La La Land fait la pluie et le beau temps à Hollywood. En tout cas, on lui donne tous les budgets pour raconter ce qu’il veut. Il a donc décidé de crier haut et fort son amour pour le Cinéma avec exubérance, provocation, exagération… entre sexe, drogue et jazz ! En réalité, les plus cinéphiles d’entre vous remarqueront que Chazelle s’est surtout offert le luxe de nous raconter sa version de Chantons sous la pluie. Son Babylon raconte exactement la même chose mais en moins tendre. Chazelle a voulu trop en faire en étant trop enlevé, trop bruyant, trop grossier.

En attendant, ses interprètes sont fabuleux à l’image de Margot Robbie et surtout de Brad Pitt en acteur vieillissant, has been et alcoolique. Il mériterait enfin un Oscar !

Ce film ressemble à un James Bond, il a la couleur d’un James Bond mais ce n’est pas un James Bond. Ce film, il s’intitule Opération fortune, ruse de guerre.

Son nom est Fortune, Orson Fortune. C’est un super-espion faisant passer 007 pour le stagiaire de l’année ! Sa nouvelle mission est toute simple : il doit s’emparer d’une arme redoutable… sauf que personne ne sait ce que c’est, à quoi elle ressemble et surtout à quoi elle sert. Pour y arriver, Orson monte une équipe de surdoués le tout accompagné d’une grande star d’Hollywood devant servir d’appât et attirer dans ses filets l’un des plus grands marchands d’armes de la planète.

Ce résumé aurait pu être celui du nouveau James Bond. En réalité il s’agit du nouveau film de Jason Staham et de son réalisateur fétiche Guy Ritchie. Guy Ritchie a du style, un réel sens du cadrage et ses histoires sont toujours aussi élégantes que 007 en smoking. D’ailleurs les producteurs de la saga 007 devraient enfin lui donner un épisode à réaliser car il excelle dans le genre Whodunit, ces films à énigmes. En plus, Ritchie propose toujours un casting 5 étoiles avec ici une mention toute spéciale pour Hugh Grant (plus que parfait en méchant) et Josh Harnett (nickel en star de cinéma couarde).