Après l’Espagne et les Pays-Bas, la France a annoncé vendredi son retrait du Traité de la charte de l’énergie, vieux de 30 ans, très protecteur des investissements dans les énergies fossiles et accusé d’entraver les ambitions climatiques européennes.
"La France a décidé de se retirer du Traité sur la charte de l’énergie […] C’est cohérent avec notre stratégie climatique européenne", a déclaré le président français Emmanuel Macron en marge d’un sommet européen à Bruxelles.
Le Traité sur la charte de l’énergie (TCE) a été signé en 1994, au sortir de la Guerre froide, pour offrir des garanties aux investisseurs dans les pays d’Europe de l’Est et de l’ex-URSS. Réunissant l’UE et une cinquantaine de pays, il permet à des entreprises de réclamer, devant un tribunal d’arbitrage privé, des dédommagements à un Etat dont les décisions et l’environnement réglementaire affectent la rentabilité de leurs investissements – même lorsqu’il s’agit de politiques pro-climat.