Poussés dehors par les "obstructions" de la junte au pouvoir à Bamako, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte antidjihadiste menée par Paris.
"En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats Européens opérant aux côtés de l'opération (française) Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations", soulignent-ils dans une déclaration conjointe.
Paris et ses partenaires souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest" pour contenir la menace djihadiste. Les "paramètres" de cette réorganisation seront arrêtés "d'ici juin 2022".
La ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, a fait savoir jeudi à propos du repositionnement de la force Takuba, que la Belgique allait "étudier comment nous pourrons reconfigurer notre présence au Sahel pour poursuivre la lutte contre le terrorisme et rétablir la sécurité au profit des populations locales. Notre approche se veut globale puisque l'objectif de cette présence militaire est de permettre le rétablissement des services de base aux populations." Mme Dedonder a également souligné l'importance de poursuivre le travail avec les autres partenaires européens.