Le Parlement français vient d'adopter définitivement ce 30 juillet le texte qui interdit par défaut l'utilisation des tablettes et smartphones dans les écoles... par les élèves du moins. "À l’exception des lieux où, dans les conditions qu’il précise, le règlement intérieur l’autorise expressément, l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges".
Il s'agissait d'une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, qui estime que les smartphones constituent un problème pour les élèves qui tombent facilement dans l'addiction aux écrans.
Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a exprimé sa nostalgie des cours de récréation sans téléphone portable, des cours "où les enfants jouent, discutent, chahutent, où ils vivent leur vie d’enfant ". Il estime également que l'utilisation des smartphones en milieu scolaire a pour conséquence " la baisse de la lecture et des exercices physiques, le danger d’être exposé à des contenus violents et pornographiques, le cyber harcèlement et les conséquences sur le climat scolaire ".
Le texte interdit l'usage de tout objet connecté, donc aussi les tablettes et montres connectées par exemple. Et prévoit des exceptions "pour des usages pédagogiques , laissés à l'appréciation de chaque établissement dans son règlement intérieur, ou pour les enfants handicapés.
Maintenant que le texte est adopté et qu'il doit être appliqué dès la rentrée 2018, le ministère de l'Éducation nationale compte revenir pour préciser les modalités d'interdiction des téléphones portables dans les écoles. Les établissements pourront par exemple choisir "d’interdire tout simplement" à l'élève de venir avec son téléphone portable sous peine de le voir confisqué. Mais une autre option, plus souple, consisterait à obliger l'élève "à enfermer le téléphone, par exemple dans un petit sac spécifique dans son cartable."