L'annonce de la suppression progressive de l'élargissement de l'accès au tarif social pour les Bénéficiaires de l'Intervention Majorée (BIM) suscite l'incompréhension auprès des 262 CPAS wallons. Cette mesure, décidée lundi par le gouvernement fédéral, va "à l'encontre de toutes les revendications portées jusqu'alors par les structures qui veillent à l'accès à l'énergie des ménages belges, dont les plus précaires", déplore mercredi la Fédération des CPAS wallons (UVCW) par voie de communiqué.
"Même progressive, cette suppression intervient dans un contexte de crise sociale permanente, renforcée par les crises successives, dont le choc énergétique qui est bien loin, tant s'en faut, d'être absorbé par les ménages, en particulier ceux en situation de précarité", analyse le président de la Fédération des CPAS de Wallonie, Luc Vandormael.
Une demande de réforme globale
Afin d'endiguer notamment une partie des pièges à l'emploi et du non-recours aux droits, la Fédération des CPAS wallons plaide pour la mise en œuvre d'un dispositif de tarif social automatique et ciblé - voire calibré - en fonction du niveau des revenus plutôt que du statut.
Au-delà du gaz et de l'électricité, une réforme globale devrait en outre permettre de soutenir les ménages, quel que soit le combustible utilisé (pellets, pétrole, charbon, bois…), avance la Fédération. Par ailleurs, l'UVCW explique que les CPAS devront désormais assurer le suivi d'un nouvel afflux de demandes liées à la suppression de l'accès au tarif social, avec en toile de fond "une surcharge administrative et émotionnelle" qui ne cessent de croître depuis la crise du coronavirus.