Ce mardi, une action de mécontentement des accompagnateurs de train a été menée à la gare de Namur. Elle fait suite à la décision de la SNCB de ne plus permettre le paiement en cash quand on achète son ticket directement dans le train. La mesure, en vigueur dès le 1er mai, risque de poser problème aux personnes en situation de précarité ou de handicap. On en a parlé avec Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP).
Pour elle, cette décision de la SNCB s'insère dans un cadre plus large, celui d'une "dématérialisation de l'argent" et "de la vie administrative des citoyens" et qui rend la vie plus complexe. Elle pointe notamment un paradoxe : "Je connais beaucoup de gens aujourd’hui qui sont revenus au système des enveloppes pour arriver à gérer leurs mois (...) Et il y a cette dématérialisation massive qui arrive. Or, il n’y a rien à faire. Le rapport à l’argent par la carte de banque ou par l’enveloppe qui se vide ou ne se vide pas n’est pas le même. Les gens ont besoin d’ajouter des mesures de prudence à leur gestion quotidienne."