Le monde du sport a réagi fermement à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ce lundi. Après les premières décisions lourdes en la matière durant le week-end, le CIO et la FIFA ont pris clairement position pour exclure la Russie de toutes les compétitions sportives internationales.
Le Comité Olympique international a recommandé à toutes les fédérations sportives d’exclure la Russie (et la Biélorussie) de toutes les compétitions internationales. La FIFA et l’UEFA ont quant à elles décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les équipes russes des compétitions de football, le sport roi par excellence.
Un choix fort – la Russie ne participera sans doute pas au Mondial 2022 au Qatar – pour des institutions qui jouent habituellement la carte de la neutralité sur le plan politique.
Pour Jean-Michel De Waele, professeur de science politique à l’ULB et spécialisé dans les questions relatives au sport et à la politique, "il faut reconnaître que pour une fois, le monde du football est réactif."
"Pour une fois, il ne fait pas preuve de conservatisme et arrête cet apolitisme ridicule", explique-t-il au micro de Pierre Deprez.
"C’est extrêmement courageux et rare. On peut souvent être critique vis-à-vis du monde du sport mais pour le coup, il fait preuve de courage et de réactivité. Certes, l’UEFA et la FIFA ont été un peu poussées par certaines fédérations (NDLR : notamment la Pologne, la République tchèque et la Suède). Ce sont ces nations qui ont lancé la dynamique avec le CIO qui a aussi pris des positions fortes en la matière.
La FIFA et l’UEFA sont pour une fois parvenues à se mettre d’accord et à prendre des positions claires. Pour une fois, le monde du sport arrête avec une certaine lâcheté et un apolitisme qui ne fait pas beaucoup de sens dans des conflits pareils."