C’est l’histoire d’un jeune homme qui reprend la ferme de son grand-père, et qui découvre qu’une exploitation céréalière est soumise à de fortes variations des cours sur les marchés internationaux. Il cherche à se diversifier. Et il se lance dans la culture du tournesol. Certes, c’est un végétal jusqu’ici réservé à des pays du sud, mais avec le changement climatique, il peut pousser sous nos latitudes. Avec à la clef une belle leçon d’économie circulaire : le tournesol est pressé pour fournir de l’huile, et les déchets deviennent tourteau donné à des poulets élevés sur place, dont les fientes servent d’engrais sur les diverses parcelles ensemencées. Et ce n’est pas tout.
Du savon liquide fabriqué à froid
L’huile de tournesol, de qualité oléique, permet par un procédé de saponification à froid de fabriquer un savon liquide. Il est désormais commercialisé dans quelques points de vente des environs, sous la marque Oodima. Comme l’explique Nicolas Ancion, "le savon, c’est juste de l’huile, de l’eau et un réactif, de l'hydroxyde de potassium, ce n’est pas très compliqué mais il a quand même fallu trois ans pour mettre au point la technique qui garantisse la stabilité et les qualités d’hydratation pour la peau".