Belgique

La Fédération des Etudiants Francophones manifeste pour dénoncer l’insécurité sur les campus après l'agression sexuelle d'une étudiante de l'ULB

© Getty Images

Après l'agression sexuelle d'une étudiante le 28 décembre dernier sur le campus de la Plaine à l'ULB, la Fédération des Étudiants Francophones et le Bureau des Étudiants Administrateurs de l’ULB apportent tout leur soutien à la victime. Ils organisent un rassemblement ce mardi 10 janvier à 18h30 sur le campus de La Plaine. Il est temps que les étudiantes soient en sécurité sur leur campus exige la FEF.

Cette agression s’inscrit dans un contexte plus large de violences sexistes et sexuelles sur nos campus en Belgique, affirme-t-elle dans un communiqué :

"Si la libération de la parole a permis à davantage de victimes de s’exprimer et de mettre en avant les très nombreux témoignages d’agressions subies par les étudiantes, les réponses apportées n’ont absolument pas été à la hauteur de l’enjeu. 

Près d’une étudiante sur cinq subit une tentative d’agression au cours de ses études, une proportion bien trop importante, une victime étant une victime de trop."

Un climat d’insécurité généralisé

Emila Hoxha, présidente de Fédération des Etudiants Francophones réagit à cette agression et évoque le contexte d’insécurité qui domine sur les campus de l’ULB : 

"Dans le folklore les étudiantes ne se sentent pas toujours en sécurité. Il y a eu aussi des actions 'Balance ton bar'Et d’une manière générale, les étudiantes et étudiants ne peuvent pas vivre leur vie sur le campus sans crainte. Il n’y a pas plus de dangers à l’université mais ici on en parle plus, on dénonce plus facilement les agressions.", indique la présidente.

Et d'ajouter : "Le sentiment d’insécurité est présent partout en ville, surtout le soir. Moi, quand je me déplace le soir en ville, j’allume la lampe de mon GSM dans les quartiers où l’on éteint l’éclairage public du fait de la crise énergétique. C’est pour cela que nous organisons symboliquement cette action lampe de poche. Il y a plus de 150 communes en Belgique qui font la même chose et cela exclut les femmes et les minorités de l’espace public et ce n’est pas normal. On devrait pouvoir rentrer chez nous le soir ou faire la fête comme tout le monde, en sécurité.

Combattre l’insécurité

Emila Hoxha poursuit : "Il faut reconnaître que les autorités académiques se disent prêtes à faire des efforts avec plus de surveillance et plus de gardiennage sur le campus de la Plaine qui est un peu à l’écart du cimetière d’Ixelles plus animé. Le cas de cette jeune fille a été très médiatisé à cause de la violence de l’acte mais des agressions, il s’en déroule plus régulièrement.", déplore-t-elle.

"Il faut toutes les traiter de la même manière. Cela passe par un meilleur service apporté à la communauté étudiante par l’université et par un meilleur service public pour faire de nos espaces, des espaces où l’on se sent bien".

La réaction de l’ULB

Les autorités de l'ULB réagissent via un communiqué : "Les violences à caractère sexuel sont intolérables. Quand l’un ou l’une des membres de notre communauté est touché, c’est l’ensemble de l’Université qui est concernée. L’ULB mène depuis plusieurs années une politique volontariste pour endiguer ces violences, tant en termes de prévention que d’accompagnement, et nous continuerons à mener ce combat tant qu’il sera nécessaire", précise l'institution.

"Nos campus universitaires doivent être des lieux sûrs pour toutes et tous. Ouverts à l’espace urbain, ils nous amènent à prendre des mesures pour limiter les risques. Des agents de surveillance y circulent et collaborent avec la police pour assurer notre sécurité. Des caméras de surveillance sont également présentes et les sentiers balisés sont éclairés. Nos services de gardiennage patrouillent 24 heures/24 et 7 J/7. Ils sont joignables à tout moment par téléphone ou via les bornes de secours jaunes présentes en extérieur sur tous nos campus", détaille l'université.

Des mesures renforcées

Les autorités académique indiquent que de nouvelles analyses des risques sont en cours et que les rondes seront renforcées à la Plaine : "Nos services restent également en contact étroit avec la police de nos communes pour sécuriser les abords de nos campus.
La sécurité et le bien-être des membres de la communauté universitaire sont au cœur de nos préoccupations et le resteront. Tout est mis en œuvre pour que chacun et chacune se sente en sécurité sur les campus."

Reportage de notre JT de ce mardi

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