En effet, "il y a beaucoup de trafic d'espèces sauvages à destination de la Chine", relève la secrétaire générale du Cites, l'organe qui surveille le commerce international des espèces menacées. Et un tarissement du marché chinois serait donc bénéfique.
"Retirer ce qui motive ces organisations criminelles souvent internationales, c'est exactement ce qu'il faut: s'il n'y a plus d'acheteurs, pourquoi continuer?"
Ce trafic est estimé à plus de 15 milliards de dollars par an au niveau mondial, rappelle de son côté le WWF, qui "applaudit" l'annonce chinoise, tout en soulignant lui aussi que "les seules interdictions ne stopperont pas le trafic si la demande persiste".
Les militants écolos en Afrique, un des réservoirs de biodiversité, source de nombre d'animaux trafiqués, observent également avec attention l'évolution chinoise. "Les gens pourraient faire plus attention à la consommation des pangolins. Ils pourraient aussi les voir comme une menace, ce qui les mettrait en danger", nuance Ray Jansen, président du "Groupe de travail africain sur le pangolin".