Il s’agit d’un projet pilote au niveau de l’Europe. Dans cette serre, la faculté cultive, sans terre et par irrigation, des salades et des plantes médicinales.
Un objectif scientifique
Les chercheurs veulent étudier les forces, les faiblesses, ainsi que les contraintes de l’agriculture urbaine. Ils désirent aussi étudier l’intérêt économique et écologique d’une telle installation.
De plus en plus de maraîchers, mais aussi des promoteurs et des architectes s’intéressent aux serres urbaines. Or, il existe très peu d’études sur le sujet.
L’objectif de ce projet est bien de mettre à l’épreuve le modèle de la serre urbaine. Comme l’explique Haissam Jijakli, professeur en agriculture et coordinateur du projet. "Nous allons mesurer le rendement des plantes ainsi que les besoins en eau, en énergie et en main-d’œuvre. Une fois que toutes ces données seront chiffrées, on pourra les transformer en valeur économique et voir à partir de quel moment on peut être rentable".
L’université liste les forces, les faiblesses et les opportunités offertes par le dispositif. Elle pourra ainsi conseiller des porteurs de projets qui voudraient cultiver des légumes sur les toits des villes.
Ce type de serre existe déjà dans plusieurs villes et le concept intéresse de plus en plus d’acteurs, y compris des promoteurs. Une serre peut, effectivement, nourrir des citadins et créer de l’emploi. Elle permet aussi des économies car elle récupère la chaleur qui s’échappe du bâtiment et elle est bonne pour la planète en captant le CO2 émis par ce même bâtiment.
Quand on pense à la canicule, que nous avons connue cette année, il faut souligner que les plantes peuvent protéger les bâtiments en cassant l’action du soleil et des briques.
Ces serres se trouvent au croisement de nombreuses questions pour notre avenir. Mais, nous manquons de connaissances sur leur fonctionnement, d’où l’intérêt des études qui vont être menées à Gembloux et qui sont, en partie, financées par l’Union européenne.