Journal du classique

La façade du Palais Garnier s’habille d’une fresque monumentale de l’artiste JR

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Par Antoinette Pittie via

Actuellement en rénovation, l’Opéra Garnier ne perd rien de son éclat et se voit habillé d’une œuvre d’art en trompe-l’œil. Une toile représentant une immense caverne a été révélée ce mercredi 6 septembre sur la façade de l’Opéra. L’artiste français JR a imaginé cette immense œuvre d’art qui va se développer en deux actes.

Depuis le 6 septembre, les parisiens qui passent sur la place de l’Opéra peuvent admirer une œuvre d’art aux dimensions monumentales, qui cache la façade du Palais Garnier. Celle-ci étant actuellement en rénovation et cernée d’échafaudages, l’Opéra a fait appel à l’artiste JR pour habiller ces échafaudages.

C’est ainsi que, depuis ce 6 septembre, une caverne faisant allusion à la Caverne de Platon est visible sur la façade de l’Opéra Garnier à Paris. Elle sera affichée jusqu’au 25 septembre pour être ensuite remplacée en novembre par un rideau de théâtre.

Alors que l’objectif premier de cette œuvre d’art est de recouvrir la façade échafaudée de l’Opéra Garnier, l’artiste prévoit également une installation permettant la projection de ballets et d’opéras, gratuit et ouvert au grand public.

© Dimitar DILKOFF / AFP

Le temps de 4 soirées de septembre, la caverne sera animée par :

Samedi 9 septembre : Les Bosquets de JR, L’Oiseau de feu de Maurice Béjart.

- Dimanche 10 septembre : Boléro de Maurice Béjart, un extrait des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach, dans la mise en scène de Robert Carsen, Brise-lames de Damien Jalet.

- Samedi 16 septembre : un extrait du Parc d’Angelin Preljocaj, Die Grosse Fuge d’Anne Teresa de Keersmaeker, un extrait de La Traviata de Giuseppe Verdi, dans la mise en scène de Simon Stone.

- Dimanche 17 septembre : The Art Of Not Looking Back d’Hofesh Shechter, un extrait des Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau dans la mise en scène de Clément Cogitore.

Des rendez-vous qui ont rassemblé des centaines de curieux qui passaient par hasard ou qui étaient venus spécialement pour l’occasion.

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Sur ses réseaux sociaux, l’artiste JR explique son œuvre, qui fait "allusion aux codes romantiques du XIXe siècle mais aussi aux grands décors scéniques d‘opéra". Cette grande ouverture au milieu de l’œuvre, l’entrée de la caverne, donne sur un "univers géologique, évocation visuelle des origines du ballet et de l’opéra, lorsque le chant et la danse célébraient les divinités de la Grèce archaïque au sein de grottes aménagées à l’occasion de festivités", peut-on lire sur les réseaux sociaux de l’artiste.

En début novembre, le deuxième acte fait un retour dans le passé et représentera des peintures rupestres. Il est proposé au grand public de collaborer à cette œuvre d’art en participant à un atelier de broderie.

L’artiste n’en est pas à son premier trompe-l’œil, il a déjà recouvert de grands monuments comme le Louvre, l’esplanade du Trocadéro, le Palais Farnese de Rome et le Palais de Strozzi à Florence. Toujours dans cette optique de proposer au public de changer de perspective et de questionner le point de vue, il s’attaque maintenant à l’Opéra Garnier.

JR nous explique que "l’allégorie philosophique de la caverne de Platon est présente, lieu dont la sortie permet l’accès à la connaissance et à la compréhension du monde."

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