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"La fabrique de l’ignorance": quand l’argent l’emporte sur la science

© ZED PRODUCTIONS

Dans "La fabrique de l’ignorance", Franck Cuveillier et Pascal Vasselin enquêtent sur les magouilles des industriels, prêts à tout pour remettre en question les faits scientifiques qui leur portent préjudice.

5G, pesticides, réchauffement climatique ou coronavirus : autant de sujets clivants qui, une fois mis sur la table, ont tendance à échauffer les langues.

À l’heure où l’Homme a accumulé plus de connaissances scientifiques que jamais auparavant dans son Histoire, ne devrait-on pourtant pas être en mesure de trancher rapidement sur ce genre de problématiques ? Comment expliquer dès lors que face à des enjeux aussi importants, nous continuions d’entendre dans les médias tout et son contraire ?

Pour Franck Cuveillier et Pascal Vasselin, la responsabilité en échoit aux industriels, privilégiant leurs intérêts financiers au détriment du bien public.

Afin de comprendre quels mécanismes sont à l’œuvre dans cette fabrique de l’ignorance, les deux réalisateurs ont donc donné la parole à des "agnotologues", qui ont à cœur de rétablir la vérité autant que de dénoncer les mensonges qui gangrènent aujourd’hui notre système de santé.

De nombreux exemples à l’appui

Si les dangers du tabac sont à présent bien connus, il aura fallu plusieurs dizaines d’années avant que cette réalité ne s’impose à notre société. Dans les années 50, les publicitaires allaient même jusqu’à prétendre que la cigarette était recommandée par les médecins et les sportifs. Une aberration quand on sait aujourd’hui quels ravages elle peut faire sur nos poumons.

Et bien qu’à présent la vérité ait été rétablie et que des lois existent pour condamner ce genre de pratiques, le mensonge perdure dans bien d’autres domaines.

C’est ainsi que le réchauffement climatique continue d’être remis en question par une partie de la population, alors même qu’il s’agit d’un fait acté par de nombreuses études, qu’on continue de mettre en doute les effets néfastes des pesticides sur les abeilles et que l’utilisation de perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques reste autorisée.

Plusieurs stratégies pour mettre la poussière sous le tapis

Pour continuer de générer du profit malgré la nocivité de leurs produits, les industriels prônent la désinformation en finançant des études concurrentes à celles qui leur font défaut. Bien souvent basées sur des résultats falsifiés, ces pseudo-recherches sèment ainsi le doute dans les esprits et du même coup, retardent le progrès scientifique.

Par ailleurs, il apparaît que nos mécanismes cognitifs nous poussent eux aussi à refuser de voir la réalité en face. Tous, nous contribuons de cette manière à perpétuer un système qui attente à notre santé, et ce de manière bien souvent inconsciente.

À travers ce documentaire, les réalisateurs souhaitent donc avant tout susciter une prise de conscience et présenter la vérité scientifique pure, sans filtre ni parti pris.

"La fabrique de l’ignorance", à voir ce lundi 20 mars à 21h30 sur La Trois et disponible sur Auvio pendant 90 jours. 

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