Chicago, 12 juillet 1979. En cette chaude nuit d’été, un événement réunit des milliers de spectateurs et spectatrices au Comiskey Park. Il s’agit d’un match de baseball au programme double. Deux rencontres sont programmés entre les deux mêmes équipes, le même jour. L’affiche annonce les White Sox contre les Detroit Tigers.
Mais le véritable enjeu n’est pas de savoir qui va l’emporter. Si ce jeudi soir est resté dans l’Histoire, c’est parce qu’il marque la fin du disco. Comment ? Par la réalisation d’un autodafé de milliers de disques vinyles, appelé la 'Disco Demolition Night'.
Ce soir-là à Chicago, il n’y a pas que la température qui est au-dessus de la normale. Le Comiskey Park, stade de baseball situé au cœur de la ville, est inhabituellement plein à craquer. 50.000 personnes sont réunies alors que ce match n'est pas le plus prestigieux. Vers 20h40, à la fin du premier match, Steve Dahl, un jeune homme vêtu d'un uniforme de commandant et coiffé d'un casque de camouflage, entre dans l'enceinte à bord d'un 4x4. Il se présente comme le chef d'une armée anti-disco et fait exploser une caisse métallique remplie de vinyles de ce genre musical. Le monde assiste à un moment phare de l'histoire de la musique : l'apogée de la guerre entre le rock et le disco. Cette soirée dépasse même toutes les attentes des organisateurs... au point de déclencher une émeute sur le terrain et de vives critiques.
Comment a-t-on autorisé Steve Dahl à détruire ces disques en public ? Outre la concurrence d'un genre à un autre, quelles motivations se cachent réellement derrière les fans de rock ?