Démantèlement des services publics et contradictions entre les décisions gouvernementales et les effets espérés de celles-ci, c’est ce que dénonce la CSC Services publics au travers de son action de mardi matin et d'une lettre ouverte envoyée aux principaux partis démocratiques: "On diminue les revenus d’intégration. On diminue tous les revenus des travailleurs. On diminue les allocations sociales, les allocations de chômage temporaire, etc., donc effectivement il y aura un pouvoir d’achat moindre. Si j’ai moins d’argent, je dépense moins et donc forcément je paie moins de TVA. Et donc l’Etat ne retrouvera pas ce qu’il pensait pouvoir retrouver ", explique Gabrielle Sonnet, secrétaire permanente de la CSC Services publics à Verviers.
Pour elle, ces contradictions se retrouvent aussi au sein des Services publics via un démantèlement de ceux-ci : " Par exemple, si on prend le ministère des Finances, sur cinq fonctionnaires qui partent à la retraite, il n’y en aura que un qui sera remplacé. Quand on entend le gouvernement, il s’attaque notamment à la fraude fiscale. On sait que celle-ci en Belgique coûte plus ou moins vingt milliards d’euros par an. Mais comment pouvoir gérer cette fraude fiscale et faire des contrôles si les fonctionnaires ne sont plus en nombre suffisant pour effectuer la charge de travail qui est la leur ? "
PS, MR, cdH, Ecolo et PTB avaient été invités à entendre ces doléances, seuls le MR, le cdH et Ecolo se sont présentés. Leurs représentants ont promis de faire remonter ces critiques vers leurs instances tout en expliquant, selon qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition dans un des gouvernements impliqués, ne pas totalement partager l’analyse syndicale.
Olivier Thunus