Economie

La crise énergétique fait grimper le nombre de maisons à vendre en Belgique

Le nombre de biens à vendre en Belgique a augmenté de 7% en 1 an.

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Par Julien Malpas avec Pierre Wuidart

Le nombre de biens immobiliers à vendre est en augmentation en Belgique. Selon une étude de Smartblock, le stock aurait grimpé de 7% entre juillet 2021 et juillet 2022. Mais comment expliquer ce chiffre ? En réalité, il ne faut pas aller chercher bien loin. Il s’agit encore une fois d’un problème lié à la crise énergétique.

Avec cette crise énergétique, les acheteurs sont de plus en plus attentifs au PEB. Il serait même devenu le critère numéro 1 des nouveaux acheteurs. On le rappelle, ce certificat classe la performance énergétique d’un bâtiment, du meilleur (A), au plus mauvais (G). Parmi les critères importants : l’isolation. Plus le PEB est mauvais, et moins l’isolation est bonne. Conséquence : les nouveaux acquéreurs devront chauffer plus. Et avec la flambée des prix du mazout, du gaz et de l’électricité, cela fait mal au portefeuille.

Pour remédier à ce problème d’isolation, certains pensent alors à effectuer des travaux de rénovation. Mais là encore, il y a un problème. Car les prix des matériaux ont eux aussi grimpé ces derniers temps. Sans oublier les frais de main-d’œuvre. Pour les grosses rénovations énergétiques, comme passer d’un PEB F à un PEB A, il faut tabler sur environ 80.000€. Un budget supplémentaire qui pèse encore un peu plus sur l’achat de la maison, et surtout sur les prêts bancaires. D’ailleurs de plus en plus de banques demandent désormais à voir le certificat PEB, avant l’octroi d’un crédit.

Vers une baisse des prix ?

Face à cette flambée des prix de l’énergie, les candidats acquéreurs restent frileux, et préfèrent se tourner vers des biens avec un meilleur PEB. Des bien plus rares. Le nombre de maisons à vendre, majoritairement avec des moins bons PEB, est donc en hausse. Une hausse de 7% au niveau national. Elle serait particulièrement marquée à Bruxelles (+12,4%), et un peu plus faible en Wallonie (+6,1%). La Flandre ferait figure d’exception, avec une baisse de 2,6% du stock de biens à vendre.

Mais cette situation pourrait en réalité être bénéfique pour les acheteurs. Car plus le stock de maisons augmente, et plus les prix vont avoir tendance à diminuer. En tout cas, la marge de négociation sera plus grande, car il y aura plus de biens disponibles.

Mais attention, même si l’on débourse moins pour l’achat de sa maison, il faudra toujours s’assurer de pouvoir payer les coûts de l’énergie ou de rénovations. Sans oublier de rembourser son prêt à la banque…

Le reportage dans le JT de 19h30

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