Belgique

La création d'un Master en médecine à l'UMons "plus que nécessaire", selon la FEF

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L'Organisation Représentative des Étudiants, les représentants des étudiants en médecine de Mons et la Fédération des Étudiants Francophones (FEF) ont déploré, jeudi, l'opposition de la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny à la création d'un Master en médecine à L'UMons.

"La création d'un Master en médecine est plus que nécessaire dans le Hainaut", affirme la FEF. "Actuellement, la majorité des Masters en médecine se trouvent à Bruxelles, là où les loyers étudiants font déjà partie des plus chers du pays, et où le coût de la vie plonge toujours plus les étudiants dans la précarité. La proximité des études est essentielle dans le Hainaut, une province qui souffre d'un niveau socioéconomique plus faible, et où le taux d'inscription dans l'enseignement supérieur est le plus bas de la Fédération Wallonie-Bruxelles."

"Cette décision de la ministre est d'autant plus incompréhensible au regard de la pénurie de médecins qui touche la Belgique, et qui n'épargne pas la province du Hainaut", ajoute l'organisation. "Madame Glatigny évoque un prétendu sous-localisme et un surcoût théorique. Les coûts astronomiques causés par des soins de santé défaillants sont pourtant eux bien réels", poursuit-elle, rappelant que "l'Université de Mons dispose déjà d'une faculté de médecine, et l'hôpital Erasme ferait office de partenaire dans le cadre d'une codiplômation avec l'ULB. Le refus d'un tel projet qui semble pourtant évident ne repose pas sur des éléments concrets, mais sur des considérations politiques qui vont à l'encontre du bien-être de la population."

Et de conclure : la ministre "doit agir dès maintenant en rendant les études de médecine accessibles à toutes et tous. Face aux pénuries et aux enjeux majeurs de santé publique auxquels nous sommes confrontés, les futurs médecins doivent être accueillis et encouragés par enseignement de proximité. Il est encore temps pour la ministre de revenir sur sa décision."

C'est une question d'équité entre étudiants

Dans une interview à la Libre ce 7 février, Valérie Glatigny annonçait ne pas vouloir autoriser l'UMons et l'UNamur à organiser un master de médecine.

Devant les députés, la ministre a justifié son choix au regard du contingentement des études de médecine, ainsi que l'impact financier que les trois autres universités qui organisent déjà un master en médecine auraient à supporter. "C'est une question d'équité entre étudiants", a insisté Valérie Glatigny, estimant que les étudiants de l'UMons seraient "surfinancés" par rapport aux autres facultés de médecine.

A l'heure actuelle, toutes les cinq universités offrent un bachelier en médecine, mais seules trois (UCL, ULB et ULiège) organisent le master de cette filière.

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