La Cour suprême des Etats-Unis semblait vendredi divisée sur l'obligation vaccinale voulue par Joe Biden pour certaines entreprises, les juges progressistes y paraissant très favorables et les conservateurs bien plus sceptiques.
Mais la majorité des neuf juges a paru soutenir une mesure qui imposerait aux employés des structures de santé qui bénéficient de subventions fédérales de se faire vacciner.
Tests hebdomadaires pour les non-vaccinés
Après des mois à tenter de convaincre les réticents, le président démocrate avait annoncé en septembre vouloir rendre la vaccination obligatoire notamment dans les entreprises de plus de 100 salariés, soit quelque 80 millions de salariés. Les non-vaccinés devraient selon cette mesure porter le masque et se soumettre à des tests hebdomadaires.
Joe Biden avait aussi annoncé que la vaccination serait obligatoire pour les employés des structures de santé subventionnées par l'Etat fédéral, soit environ 10 millions de personnes.
L'Agence fédérale sur la sécurité et la santé au travail (Osha) a ainsi donné aux entreprises jusqu'au 9 février pour appliquer la règle, au risque de se voir infliger une amende.
Mais au pays des libertés individuelles, où 62% de la population est totalement vaccinée, ces mesures ont immédiatement été dénoncées par les élus républicains et par une partie du monde économique.
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Une avalanche de recours en justice ayant débouché sur des décisions contradictoires, la Cour Suprême avait accepté d'y consacrer une audience exceptionnelle.
La décision de la haute instance est attendue rapidement, peut-être dès les prochains jours.
La Cour suprême, qui compte six magistrats conservateurs sur neuf, a jusqu'ici validé les obligations vaccinales imposées dans le milieu universitaire ou par des autorités locales.
Si elle bloquait la mesure de l'administration, cela représenterait un revers considérable pour Joe Biden, qui a fait de la lutte contre la pandémie une de ses priorités mais est confronté à une flambée des contaminations sous l'effet du variant Omicron.