Dans ce quatrième volet de La Conversation, nous nous intéressons à l’une des figures les plus remarquables des scènes contemporaines. Il n’existe pas, sur terre, de metteur en scène d’opéra plus plébiscité que Robert Carsen.
Né au Canada dans les années 50, cet acteur de formation, anglophone de naissance, francophone de cœur, est tombé très tôt dans le monde du théâtre lyrique.
Comment décrire son art ? Sans doute en précisant que Carsen semble avoir trouvé le juste milieu entre l’interrogation légitime d’œuvres avec lesquelles l’humain cohabite depuis des siècles (et qu’il convient parfois de réinventer) et le respect fondamental de ce répertoire, qu’il ne dénature jamais. Refusant le régietheater hardcore, il a toujours tourné le dos aux bâillements de la conformité, trouvant une manière de faire qui serait à la fois totalement classique et totalement innovante.