La Conversation

La Conversation avec le metteur en scène Robert Carsen « Il y a dans notre rapport à l’art, l’idée d’une réconciliation avec le temps »

Par Camille DE RIJCK via

Dans ce quatrième volet de La Conversation, nous nous intéressons à l’une des figures les plus remarquables des scènes contemporaines. Il n’existe pas, sur terre, de metteur en scène d’opéra plus plébiscité que Robert Carsen.

Né au Canada dans les années 50, cet acteur de formation, anglophone de naissance, francophone de cœur, est tombé très tôt dans le monde du théâtre lyrique.

Comment décrire son art ? Sans doute en précisant que Carsen semble avoir trouvé le juste milieu entre l’interrogation légitime d’œuvres avec lesquelles l’humain cohabite depuis des siècles (et qu’il convient parfois de réinventer) et le respect fondamental de ce répertoire, qu’il ne dénature jamais. Refusant le régietheater hardcore, il a toujours tourné le dos aux bâillements de la conformité, trouvant une manière de faire qui serait à la fois totalement classique et totalement innovante.

Robert Carsen montant "La Tempête" de Shakespeare à La Comédie Française
Robert Carsen montant "La Tempête" de Shakespeare à La Comédie Française © Comédie Française

Voilà pourquoi on le retrouve dans les plus grands théâtres, du Festival d’Aix-en-Provence, à La Scala de Milan, de La Monnaie à Covent Garden, du Metropolitan de New York au Staatsoper de Vienne, sans oublier l’Opéra des Flandres, maison à laquelle il a été fidèle à travers les décennies.

Nous passons une heure en compagnie d’un homme pressé déguisé en sage taoïste, dont le timbre de voix, réflexif, respectueux, ne doit en aucun cas dissimuler la tempête permanente qui s’ébat sous son crâne.

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