Florian Noack est un artiste singulier. Ce belge de 33 ans, pianiste virtuose, s’est fait une réputation dans l’interprétation de grandes transcriptions flamboyantes de musique russe (un peu comme Liberace, mais sans le candélabre). C’est pourtant une part infime de la cartographie de son être. Car il est aussi passionné de littérature, de foot en salle, d’échecs, victime d’interrogations de type hypocondriaque, toujours heureux de parler de tout, y compris des sujets les plus délicats, avec une bonne foi et une bonhomie qui désarment.
Surtout, c’est un artiste qui cultive sa singularité, s’amuse de n’être pas comme les autres, d’évoluer dans un univers parallèle, sans qu’il y ait pour autant lieu de s’en faire. Florian Noack est simplement différent, au piano, comme dans la vie. Il a, justement, celle élégance de la différence.