La Commission européenne continuera d'analyser le plan de relance et de résilience de la Hongrie quelques jours encore au-delà de l'échéance de ce lundi 12 juillet, a-t-elle fait savoir lundi.
"Si notre évaluation devait nécessiter plus de semaines que de jours, nous proposerons à la Hongrie de convenir d'une prolongation du délai de deux mois", a indiqué une porte-parole de la Commission.
La Commission dispose théoriquement de deux mois pour analyser un plan national, dès que l'État membre le lui a remis. Ce qui, dans le cas de la Hongrie, conduisait à l'échéance de ce 12 juillet. L'exécutif européen a reçu vendredi dernier de nouvelles réponses de Budapest.
Une douzaine d'États membres - dont la Belgique - ont déjà vu leur plan de relance approuvé par la Commission, ce qui leur permettra - après validation probablement ce mardi au conseil des ministres des Finances de l'UE - de recevoir dès cet été une première tranche des subventions et/ou des crédits du grand programme UE de relance à près de 800 milliards d'euros.
La Hongrie peut prétendre à 7,2 milliards. Mais les rapports entre l'exécutif européen et le gouvernement du dirigeant nationaliste-conservateur Viktor Orban ont été très tendus ces dernières années sur le respect de l'État de droit, comme en ont encore témoigné dernièrement une loi homophobe largement réprouvée en Europe, ou une nouvelle campagne anti-Commission européenne lancée par le régime de Viktor Orban.
Ces agissements ont poussé plusieurs eurodéputés à demander à la Commission de suspendre le plan de relance de la Hongrie, dans l'attente de garanties suffisantes sur l'attribution correcte des fonds européens. Mais la Commission assure continuer à analyser les plans de chaque État membre "de manière constructive".